Books of 2019: janvier
Je sais, cela fait beaucoup de bouquins ce mois-ci, mais le retard est enfin rattrapé ! Et je vous rassure, j’ai pour l’instant beaucoup moins eu le temps de lire en février, donc mars sera plus léger 😉 Voici donc la liste des livres lus en janvier, dans leur ordre de lecture. N’hésitez pas à partager ce que vous en avez pensé dans les commentaires !
Élisabeth Segard, Les Pépètes du cacatoès (City Éditions, 2019) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Le résumé : Même mort, grand-père leur pourrit encore la vie ! Le jour où Adalbert de Sainte-Sévère meurt brutalement, ses trois héritiers découvrent avec effarement son testament. Leur grand-père lègue sa fortune à son superbe cacatoès aux plumes roses. À moins que les petits-enfants relèvent son dernier défi : monter leur propre entreprise et ainsi prouver qu’ils ne sont pas juste des adultes trop gâtés ! Seulement, Victorien, Mathilde et Arthur sont passionnés par beaucoup de choses… mais pas franchement par le travail. Entre boîtes de nuit, soirées poker, et shopping, leur vie s’écoule paresseusement. Comment récupérer l’héritage sans renoncer à leur mode de vie ? C’est le début d’une drôle d’épopée, au cours de laquelle l’esprit de famille (et un cacatoès…) s’avéreront bien utile. Et qui sait, au bout de l’aventure, peut-être gagneront-ils quelque chose de bien plus précieux qu’un héritage…
Mon avis : Je sais ce que vous allez dire, « Mais Élisabeth ça serait pas ta super copine, par hasard ? Du coup tu serais pas un peu biaisée ? » Alors si, Élisabeth est une amie, même qu’on est ensemble (avec aussi Mademoiselle Maeve et Between the Books) dans le Bad Book Club. Et je vais même pousser le bouchon un peu plus loin : si vous ouvrez le livre, la Chloé de la dédicace, c’est moi (fière comme un pou). Maintenant que ça, c’est dit. Les Pépètes du cacatoès est une comédie. Pas forcément le bouquin que je serais allée chercher en librairie, c’est vrai (bien que cela m’arrive parfois). Mais honnêtement si je ne l’avais pas trouvé terrible, j’aurais fait une note rapide en début d’année histoire de et basta. Alors que je vous tanne avec depuis le début d’année sur les réseaux sociaux. c’est donc bien que j’ai sincèrement aimé ce bouquin.
C’est l’histoire d’un perroquet rose et super cute qui hérite d’une fortune en boîtes de conserve au détriment des héritiers légitimes, mais pas que. C’est aussi l’histoire de comment on se trouve soi-même quand on ne sait même pas qu’on s’était perdu et pour bien faire, en plus c’est drôle et agréable à lire. Et si vous êtes de la région, vous soutiendrez en plus une auteure tourangelle. Alors, vous plongez ?
Patrick deWitt, The Sisters Brothers (Granta Books, 2012) ⭐️⭐️⭐️
Traduit chez Actes Sud en format poche : Les Frères Sisters.
Le résumé : Oregon, 1851. Dans l’Amérique de la Ruée vers l’or, les frères Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs à gages, chevauchent vers la Californie, pour accomplir l’une de leurs sinistres missions. Mais cette dernière se transforme en une aventure inédite à l’épilogue aussi tragique que bouleversant. Hommage picaresque et décalé aux classiques du western et magistrale plongée dans ses entrailles les plus sombres, un roman inventif en forme d’exceptionnelle prouesse narrative placé sous le signe de l’humour noir.
Mon avis : Pour être honnête, la note ne reflète pas la qualité du bouquin. Je l’ai commencé au printemps 2018 et si je ne l’ai pas fini avant c’est que je ne lisais plus. Et les rares fois où je le reprenais c’était pour quelques dizaines de minutes, à ne plus forcément me souvenir de tout, surtout quand j’étais dans la salle d’attente du médecin. J’ai trouvé ce livre drôle et triste aussi, mais drôle, surtout. Bien fichu, bien écrit… c’est juste que je n’étais pas dans le bon état d’esprit pour lire. J’ai hâte de voir le film, ceci dit.
Erwan Larher, Qu’avez-vous fait de moi ? (Michalon, 2010) ⭐️⭐️⭐️
Le résumé : À 28 ans, Léopold Fleury, jeune urbain surdiplômé, continue à végéter entre contrats précaires et rêves de gloire littéraire, sourd au conseils de son entourage. Un jour, Richard, un des ses anciens condisciples reprend mystérieusement contact avec lui. Vont alors faire irruption dans la vie de Léopold deux agents très spéciaux, apparement aux trousses d’un Richard également poursuivi par une organisation énigmatique et son implacable tueuse. Pourtant, Léopold va bientôt se désintéresser de cette histoire : ne vient-il pas d’être engagé par une chaîne de télévision ? Il va enfin pouvoir mener la belle vie, argent et filles faciles dans les repaires nocturnes du Tout-Paris. Quand il accepte l’impensable proposition de son médiatique patron, le scénario se son existence s’emballe. Les seconds rôles tombent le masque, les amours d’antan prennent les armes, un gigantesque complot s’ourdit dans l’ombre, Léoplod perd pied, la réalité abandonne son air suffisant et révèle ses failles. Mais à la fin, il faut toujours un coupable … Entre fantasme et réalité, Léopold découvre un abîme où il va basculer. Pris dans un engrenage infernal, il décide de livrer un combat héroïque. Mais pour prouver qu’il est un homme de bien, il doit laisser des cadavres sur le bord du chemin.
Mon avis : Honnêtement je mets 3 étoiles parce que sinon c’est un auteur que j’aime beaucoup. Que l’histoire est bien – on se demande quand même un moment où ça va mais il y a suffisamment de mystère pour qu’on continue. Mais alors ce « héros » abject, là… À se demander si c’est délibéré, voulu par Larher – auquel cas c’est tout aussi insupportable. Je suis complètement partagée. Durant les derniers chapitres je pestais contre le livre à tout va (et les énièmes clichés du boulet obsédé par le cul, et qu’il faut pas écrire des phrases en anglais dans un bouquin quand on sait pas bien parler anglais… et franchement le coup quasi-final de l’infirmière… à vomir. Bref.) mais alors que j’étais décidée à démonter ce livre je me dis que j’ai quand même apprécié l’histoire, à la trame bien fichue, bien rythmée, bien barrée… Quoi qu’il en soit, cela confirme une de mes règles les plus importantes concernant les livres (et que j’ai totalement bafouée ici) : ne jamais lire le premier roman d’un auteur après avoir lu les suivants.
Genki Kawamura, If Cats Disappeared From The World (Pan Macmillan, 2018) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Traduit et en format poche chez Pocket : Et si les chats disparaissaient du monde.
Le résumé : À 30 ans, le narrateur de ce livre apprend par son médecin qu’il est condamné. Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Aussi lorsque le Diable, cet étonnant visiteur en short, lui propose un marché, n’hésite-t-il pas longtemps. Les clauses du contrat ? Effacer, à chaque jour que Dieu fait, une chose de la surface de la Terre lui vaudra 24 heures de vie supplémentaires… Les téléphones, les montres : jusqu’ici, c’est à qui perd gagne… Mais lorsque le Diable lui propose de supprimer les chats, sa vie va alors basculer une deuxième fois…
Mon avis : Une réflexion sur le besoin que l’on a des choses qui nous entourent bien moins cliché qu’elle n’en a l’air. Et malgré le sujet peu joyeux, l’on rit beaucoup. Ce n’est pas glauque ni morbide, les dialogues avec le diable sont très drôles et c’est plutôt apaisé. Et puis le chat sur la couverture ressemble à mon petit chat qui me manque. Bref, c’est top, et en plus c’est traduit en français.
Matt Haig, The Girl Who Saved Christmas (Canongate Books, 2017) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Traduit chez Hélium : La Fille qui a sauvé Noël.
Le résumé : Après «Un garçon nommé Noël», un nouveau roman de Noël par le talentueux Matt Haig. La jeune Amélia, qui vit à Londres, est la première petite fille à qui le père Noël rend visite. Un an plus tard, elle lui écrit une lettre désespérée pour qu’il l’aide à sauver sa mère malade. Mais le père Noël doit faire face à une série de catastrophes à Lutinbourg, et les espoirs d’Amélia s’envolent. Qui sauvera la magie de Noël ?
Mon avis : Je sais bien ce que vous allez dire. On était en janvier, qu’est-ce que je faisais, à lire un livre de Noël, pour enfants de surcroît ? Eh bien déjà, à moins que vous soyez nouveau ici, vous savez déjà que j’adore les livres pour enfants. Les couvertures ont des paillettes, il y a des illustrations et des polices cool dans le bouquin, et les histoires sont très cool (et souvent bien plus noires qu’on ne se souvient de notre propre enfance). Et puis techniquement c’était l’Épiphanie et j’ai décidé d’instaurer une nouvelle règle : on peut lire les livres de Noël tant qu’on n’a pas ôté les décorations de Noël, or ces dernières se rangent traditionnellement à l’Épiphanie, donc… Bref, le bouquin. Il est génial, y’a pas à tortiller, cette suite de A Boy Named Christmas est à mettre dans toutes les mains. Et on devrait pouvoir le lire toute l’année.
Martin Millar, Supercute Futures (Little, Brown Book Group, 2018) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Le résumé : Mox et Mitsu sont Supercute. Elle ont fondé leur entreprise, Supercute Enterprises, aujourd’hui mondiale, lorsqu’elles n’étaient que deux adolescentes armées de leurs smartphones. C’était une collection de leur jouets favoris et de leur amour de tout ce qui était kawaï. Grâce à elles, l’esthétique Supercute est devenue un mode de vie. Dans un monde dominé par de massifs conglomérats, Supercute n’a cessé de s’agrandir et de devenir plus puissant et le groupe de divertissement s’est transformé en une organisation sans pitié devant se battre pour ses droits sur l’eau dans le monde — et sa survie.
Mon avis : Martin Millar excelle de nouveau dans un autre genre et livre un roman de sf kawaï thriller addictif. Un peu perturbée par l’absence de chapitres (particulièrement à cause de mes TOC), mais comme je l’ai lu en deux-trois fois, ça ne m’a pas gênée bien longtemps.
Gillian Flynn, Sharp Objects (Orion Publishing, 2007) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Traduit et au format poche chez Le Livre de Poche : Sur ma peau.
Le résumé : Quand une journaliste se retrouve dans son bled natal du Missouri qu’ellecroit avoir fui pour toujours, afin d’enquêter sur un meurtre d’enfant, unesouricière se referme sur elle. Atmosphère, atmosphère: la personnalitéde l’héroïne (complètement névrosée, pratiquant l’automutilation) et de samaman passablement cinglée, ainsi que leurs rapports malsains, chargésde lourds secrets, pèsent plus sur ce thriller étouffant que les crimesatroces qui émaillent l’histoire. Grande réussite.
Mon avis : Il y a des exceptions à ma règle de ne pas lire le premier livre d’un auteur après les suivants. Celui-ci en fait partie. Même si Gone Girl reste mon préféré, j’ai été embarquée (mais pas avant une petite centaine de pages, tout de même) dans cette histoire et surprise par la fin, que je n’avais pas devinée ! C’est le superpouvoir de Gillian Flynn, de nous faire croire qu’on a trouvé et de nous mener par le bout du nez jusqu’au coup de théâtre final.
Neil Gaiman, The Ocean at the end of the Lane (Headline, 2014) ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Traduit et au format poche chez J’ai lu : L’Océan au bout du chemin.
Le résumé : « J’aimais les mythes. Ils n’étaient pas des histoires d’adultes et ils n’étaient pas des histoires d’enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement. » De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu’il croyait oubliées. Le suicide d’un locataire dans une voiture au bout d’un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l’étang de derrière la maison était un océan. Et les souvenirs de l’enfance, qu’il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante… Ce sont les souvenirs d’un enfant pour qui les histoires existent dès qu’on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi l’univers de l’enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite. Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l’influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l’oubli, et ce qui demeure d’enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féérique, Neil Gaiman est un créateur d’archétypes que Stephen King qualifie de « trésor d’histoires ». Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.
Mon avis : J’ai laissé les commentaires car tout est dit et que je suis absolument d’accord. Une fois encore, Neil Gaiman m’a emportée dans son pays magique des histoires et j’y ai cru. C’est son talent et il est le meilleur. Lisez Neil Gaiman. Tout Neil Gaiman. C’est hallucinant, la façon dont il écrit des histoires toutes différentes mais également toutes aussi envoûtantes.
Richard Bohringer, L’Ultime conviction du désir (Flammarion, 2005) ⭐️⭐️
Le résumé : À soixante ans passés, R. Bohringer livre dans ses mémoires son carnet de vie, fait le récit de ses voyages autour du monde et crie son amour de la vie malgré les colères, les souffrances et le temps qui passe.
Mon avis : Aimé les émotions, les couleurs, même la chaleur, les découvertes, le voyage, la quête, perpétuelle. Malheureusement pas accroché au style.
Le Gillian Flynn fait bien envie… je n’ai pas lu Gone Girl mais l’adaptation cinéma m’avait beaucoup plu donc j’imagine que le livre n’en est que meilleur !
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Idem ici, décidément… Avec beaucoup de retard, merci pour ce commentaire, on en est où de cette lecture de Gone Girl ?
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Eh bien toujours pas…! Mais j’ai généralement du mal avec les polars donc c’est peut être pour ça que j’ai mis l’idée de côté.
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J’avais vraiment adoré et si jamais ça peut aider, de mémoire il y avait un poil plus à la fin du bouquin que dans le film. J’ai une mémoire pourrave, ceci dit. Mais je suis presque sûre lol.
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Haha d’accord, à voir alors 😉
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