Cryo-One à Tours : j’ai testé la cryothérapie contre mes tendinites

La machine de cryothérapie de Cryo-One à Tours - ©Chloé Chateau

La machine de cryothérapie de Cryo-One à Tours – ©Chloé Chateau

La semaine dernière j’ai testé la cryothérapie au centre Cryo-One à Tours pour lutter contre mes tendinites aux bras. J’ai attendu un peu pour vous en parler histoire de voir les effets. Petit compte-rendu. 

La cryothérapie, déjà, quésaco ? Le site de Cryo-One à Tours l’explique ainsi :

Le principe de la CCE cryothérapie corps entier est d’exposer le patient à une température extrême entre -110 et -140 degrés pendant trois minutes. Grâce à l’absence d’humidité de l’air, le corps humain peut résister à une telle température sans aucun traumatisme. En réaction au froid, le corps humain est stimulé et secrète des endorphines ce qui permet de réduire la douleur. Suite au choc thermique, une vasoconstriction puis une vasodilatation se produit, ce qui va accélérer le processus de drainage des tissus et permettre une meilleure élimination des toxines. Les résultats de la cryothérapie sont immédiats.

En gros, on se met tout nu (ou presque), on se protège les mains et les pieds et on rentre dans une cabine qui va nous jeter de l’azote partout histoire de nous faire un gros coup de froid.

Les bienfaits de la cryothérapie

La cryothérapie apaise les douleurs musculaires et articulaires et aide à lutter contre l’inflammation. Elle a également des effets sur les troubles du sommeil et diminue le stress, raffermirait la peau et aiderait dans le cadre d’un régime amincissant et bien sûr pour les sportifs, cette thérapie par le froid améliore la récupération et les performances.

Personnellement je me suis enfin lancée parce que j’ai des tendinites très douloureuses aux bras depuis que j’ai ouvert mon salon de thé et que je fais beaucoup de cuisine, tout le temps. Pour soigner ces tendinites, la vraie solution serait d’arrêter d’utiliser mes mains. Comme ce n’est bien évidemment pas possible, je dois me rendre chez mon adorable kiné deux fois par semaine pour traiter la douleur grâce à des étirements et des séances d’ultrasons, notamment. Ce qui n’empêchait pas les douleurs d’être toujours sous-jacentes (au mieux). Mes mains se bloquaient régulièrement, ce qui rendait extrêmement douloureux certains mouvements simples, quand ils n’étaient pas impossibles. Malgré une grosse appréhension, j’ai finalement décidé de m’enfermer dans la cabine magique et d’y tenter ma chance.

Une séance épique

Rendue sur place, je n’en menais pas large. Heureusement, je n’étais pas venue seule et je n’ai pas vraiment pu faire machine arrière – ce qui ne m’a pas empêché d’essayer de trouver toutes les excuses possibles. Avant de monter dans la machine, il faut remplir une fiche médicale pour s’assurer qu’on ne présente pas de contre-indications : « Oooohhhh, c’est tellement dommage que j’aie un pacemaker et que j’aie pris un shoot d’héroïne avant de venir pour me détendre » ne m’a pas permis d’y échapper.

Je me suis donc déshabillée, ai enfilé les chaussettes, crocs violettes et gants fournis par Jérémy Ouanna, le grand manitou de la machine magique (double champion de France en boxe entre autres), ainsi que le peignoir en attendant mon tour. Et une fois qu’il a fallu y aller, je peux vous dire que je faisais encore moins la maligne. Jérémy a pris ma tension (12/7, une tension de championne, comme je l’en avais prévenu) et a ouvert la porte de la machine. J’y suis rentrée, il a remonté le plancher pour que ma tête soit bien à l’extérieur. Puis c’est parti. -110°C d’abord, puis on est descendu jusqu’à -140°C.

Comment c’est dedans ? Eh bien je ne vais pas vous mentir, ça caille drôlement. La peur m’avait coupé un peu les jambes et malgré les petits mouvements perpétuels nécessaires (bouger doucement les bras et les jambes, « danser » doucement) ne pouvaient camoufler la sensation de morsure sur tout mon corps. Histoire de tester le côté « raffermissement de la peau », je suis entrée dans la machine en culotte pour voir si on notait un effet « remonteur de nichons » visible.

J’ai attendu le fameux choc thermique annoncé par Jérémy – selon lui je n’aurais plus pu parler une fois qu’il était arrivé. Je l’ai prévenu que c’était justement en parlotte que j’étais championne de compète, hors-catégorie, et que JAMAIS je n’arrêtais de parler. J’ai fait honneur à ma réputation et n’ai pas arrêté de causer une seconde. Et mis à part la tremblote et les chocottes, je n’ai pas vraiment ressenti de « choc » à un moment donné. Peut-être que je suis trop forte et que -140°C c’est pas assez froid pour moi, je ne sais pas (et en fait j’irai pas vérifier, ça m’a bien suffi).

Toujours est-il qu’une fois sortie de la machine, je n’en menais pas large. J’avais l’impression que des milliers de petits poissons frétillaient sur ma peau, un peu comme pendant une fish pédicure. Jérémy a repris ma tension, qui n’avait pas bougé (championne, je vous dis !). Après quelques minutes j’ai retrouvé le plein usage de mon corps et suis retournée me changer. Un petit thé et hop, en voiture, Simone.

Les effets de la cryothérapie sur mes tendinites

Le soir même, je n’ai noté aucun effet sur le sommeil. À la décharge de la thérapie, mes problèmes de sommeil sont très, très lourds (de type Michael Jackson) et je ne m’attendais pas trop à un miracle de ce côté-là. Peut-être que la cure d’attaque de 5 séances (à raison d’une séance quotidienne pendant cinq jours) serait déjà plus efficace.

Pour les tendinites, en revanche, j’ai noté des effets quasi-immédiats. Dès le lendemain matin, j’ai dû faire 3h30-4h de cuisine environ. C’était THE test, car dans le tas il y avait trois kilos de pommes de terre à éplucher, couper en cube et presser une fois cuites, un potiron à débiter en tranches et en cubes pour une partie, des gâteaux à faire, bref, c’est toujours le moment le plus difficile de ma semaine. Si j’ai ressenti une petite douleur à force de découper et éplucher, elle était loin de celle que je ressentais habituellement et, surtout, elle est partie une fois l’effort fini. Alors qu’en temps normal j’aurais eu mal toute la journée, là, je n’ai plus rien senti durant l’après-midi. Le lendemain, j’ai fait deux fournées de scones au lieu d’une et pendant que je malaxais le beurre dans la farine pour la deuxième, je me suis rendu compte que ça « tirait » mais ne faisait pas mal. Et la semaine s’est terminée comme ça. À l’effort, ça tirait mais je ne ressentais pas de douleur – du moins rien de commun à ce que je ressentais d’habitude.

La cryothérapie a beaucoup atténué les douleurs liées à mes tendinites - ©Chloé Chateau

Des effets visibles et immédiats

Ce midi, je suis allée voir ma kiné pour la première de mes deux séances hebdomadaires et, surprise, pendant qu’elle agitait ses crochets sur mes tendons, je n’ai pas eu envie de vomir comme d’habitude à cause de la douleur. On a même zappé les ultrasons pour faire plutôt des exercices d’étirements (bonjour l’haltère d’1 kg sur mon joli drap à licornes !). Rien que pour le moral, c’était pas mal. Comme je continue de travailler, pas question d’arrêter les séances de kiné. Mais si cette séance de cryothérapie permet que ces séances servent à autre chose qu’à de l’anti-douleur pur et surtout à ne pas ressentir de douleur en permanence, alors c’est un petit miracle. Les tendinites sont toujours là, bien sûr, et mes mains « coincent » encore un peu en cas d’effort trop intense, mais couplée avec la cryo, la kiné sert désormais à autre chose et je ressens moins d’anxiété à ce sujet. Se lever le matin pour aller faire des scones sans angoisser à l’avance de la douleur qu’on va ressentir, c’est un petit peu magique.

Par ailleurs, pour la petite histoire, ma mère a déjà fait plusieurs séances pour soigner les douleurs liées à son arthrose et pour elle, il n’y a pas de commune mesure. Elle déclare que les effets de la cryothérapie sont immédiats sur elle et elle vit beaucoup mieux depuis qu’elle a découvert Cryo-One.

Ajoutez à cela que le centre est propre et que l’accueil est chaleureux Jérémy Ouanna, qui reste à proximité les trois minutes que dure la séance, sait se montrer rassurant et ne vous forcera pas à monter dans la machine (ou a y rester, d’ailleurs. Une amie a fait une crise de panique la première fois qu’elle a essayé et il s’est montré extrêmement réactif, à tel point que notre amie est remontée dans la machine juste après et que cette fois ça s’est très bien passé). Pour ceux qui s’inquièterait des effets claustrophobes qu’on pourrait ressentir, en fait il ne faut pas avoir peur. Je suis rarement à l’aise dans un ascenseur et là je n’ai pas ressenti cette peur du tout – notamment parce que la machine s’arrête au niveau du cou et qu’il y a largement la place de bouger à l’intérieur. Bref, si vous avez des douleurs chroniques, ça vaut plus que le coup d’essayer.

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